Réunion publique ordinaire du Conseil d’administration – faits saillants

Moncton, le 17 octobre 2017 – Le Conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité a tenu sa réunion publique ordinaire le mardi 17 octobre 2017, à Moncton.

Privatisation du Programme extra-mural

Annonce gouvernementale

Au cours de l’été, le Conseil d’administration a tenu deux séances extraordinaires afin de suivre l’évolution du dossier et de réaffirmer son opposition au projet de privatisation du Programme extra-mural. Depuis ce temps, de nombreux particuliers, organismes et associations ont exprimé leurs préoccupations ou leur opposition au morcellement du système de soins de santé de la province. On compte notamment l’Association francophone des aînés du N.-B., l’Association francophone des municipalités du N.-B., la Commissaire aux langues officielles du N.-B et un regroupement de 16 clubs de l’âge d’or de la région de Kent.

Nous avons eu l’occasion de discuter de l’enjeu de la privatisation avec le ministre de la Santé lors de notre rencontre [...] le 13 octobre dernier. Ces discussions n’ont pas permis de déblocage dans le dossier.

Le 1er septembre dernier, l’ancien ministre de la Santé, monsieur Victor Boudreau, a annoncé que la privatisation du Programme extra-mural entrera en vigueur dès le 1er janvier 2018. Immédiatement après l’annonce, le Conseil d’administration a sollicité une rencontre avec son successeur, monsieur Benoît Bourque. Selon le président-directeur général, monsieur Gilles Lanteigne, le Réseau n’a pas reçu de réponse à cette lettre datée du 8 septembre 2017. « Toutefois, nous avons eu l’occasion de discuter de l’enjeu de la privatisation avec le ministre de la Santé lors de notre rencontre trimestrielle bilatérale régulière qui a eu lieu le 13 octobre dernier. Ces discussions n’ont pas permis de déblocage dans le dossier » a poursuivi M. Lanteigne.

Les médecins appuient la position du Conseil d’administration

Nous croyons que la gestion du PEM doit demeurer au sein du système public, sous l’autorité du Réseau de santé Vitalité.

Le Comité médical consultatif (CMC) régional appuie la position du Conseil d’administration du Réseau et s’oppose à la privatisation du PEM. Selon la présidente du CMC régional, Dre Nicole LeBlanc, médecin-chef régionale, l’opposition des médecins du Réseau est claire. « Notre position dans ce dossier se fonde sur le maintien de la qualité des soins que nous offrons à notre population », a-t-elle dit. « Nous croyons que la gestion du PEM doit demeurer au sein du système public, sous l’autorité du Réseau de santé Vitalité. » Le CMC régional regroupe des médecins représentant l’ensemble des spécialités médicales et des régions géographiques du Réseau. Son rôle consiste entre autres à conseiller le Conseil d’administration et la direction du Réseau sur les questions de qualité des soins médicaux et de sécurité. Le CMC s’oppose également à la privatisation des services d’environnement et d’alimentation que le gouvernement compte confier à la compagnie Sodexo.

Nouveau modèle de soins au Centre Hospitalier Restigouche

Le Conseil d’administration a adopté un plan visant à moderniser la structure et l’organisation du Centre Hospitalier Restigouche (CHR). Ce plan s’inscrit dans les démarches entreprises par le Réseau depuis le début de l’année afin d’assurer l’excellence des services dans l’établissement et d’effectuer le virage nécessaire pour l’arrimer aux meilleures pratiques qui prévalent en santé mentale au Canada. À cet effet, le Réseau s’était engagé à mettre en œuvre un peu plus d’une trentaine de recommandations formulées dans un rapport commandé à un consultant externe. L’une de ces recommandations était précisément de mettre en œuvre un nouveau modèle de soins et de services interdisciplinaires orienté sur la réadaptation et le rétablissement.

Notre vision est de mettre en œuvre une gestion par programme qui répondra aux besoins des différents types de clientèle au lieu d’une gestion par unité...

Selon madame Caroline Drolet, directrice des services de psychiatrie tertiaire et légale, le nouveau modèle vise à intensifier et diversifier les modalités de traitement afin d’actualiser le potentiel de retour de chaque patient dans la collectivité. « Notre vision est de mettre en œuvre une gestion par programme qui répondra aux besoins des différents types de clientèle au lieu d’une gestion par unité comme c’est présentement le cas », a-t-elle poursuivi.

Le nouveau modèle proposé s’inscrit dans une révision du mandat du CHR afin de le faire passer d’un statut d’hôpital au passé asilaire à celui d’un centre d’excellence en évaluation, traitement et réadaptation psychosociale moderne.

Mission universitaire du Réseau – vers une pleine intégration

Un plan d’action pour le développement de la mission universitaire du Réseau a été adopté par le Conseil d’administration. Cette mesure vient appuyer la concrétisation de l’une des grandes orientations du Plan stratégique 2017-2020 du Réseau, soit « d’optimiser la mission universitaire et la recherche » au sein de l’organisation.

Selon Dre France Desrosiers, vice-présidente aux Services médicaux, à la Formation et à la Recherche, le plan d’action servira de carte de route afin de pleinement mettre en œuvre et d’intégrer la mission universitaire dans la réalité et l’identité organisationnelle du Réseau. « Si on veut pleinement réaliser cette mission universitaire, elle doit se traduire dans notre façon de fonctionner à tous les échelons de notre organisation, et ce, jusqu’à la prestation des services de soins de santé à la population que nous desservons », a-t-elle déclaré. « Nous comptons travailler afin d’instaurer une culture d’amélioration continue et d’organisation apprenante. Un autre élément important est celui de poursuivre l’arrimage du Réseau avec ses partenaires universitaires qui sont l’Université de Moncton et l’Université de Sherbrooke. »

Trois grands objectifs sont proposés, soit :

  1. intégrer la mission universitaire dans l’identité organisationnelle : devenir une organisation apprenante;
  2. se doter de ressources pour assurer la viabilité et la pérennité de la mission universitaire; et
  3. créer le Réseau universitaire des sciences de la santé francophone du Nouveau-Brunswick.

Performance organisationnelle – résultats positifs

Le Réseau a présenté ses résultats financiers pour les quatre premiers mois de l’année financière en cours, soit la période du 1er avril au 31 juillet 2017. Il affiche un excédent d’exploitation de 1,64 million de dollars en raison de dépenses moins élevées que prévu de l’ordre de 1,53 million de dollars et de revenus plus élevés de 1,02 million de dollars comparativement au budget prévu. Les indicateurs de performance du Réseau en matière de finances ont tous atteint ou dépassé la cible. Par ailleurs, le Réseau rapporte que son plus récent sondage d’expérience des patients hospitalisés révèle des taux de satisfaction de la clientèle élevés (supérieurs à 85 %) en lien avec la courtoisie du personnel, la préoccupation pour la sécurité, la langue de service et l’expérience-patient.

La prochaine réunion publique ordinaire du Conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité aura lieu le mardi 5 décembre 2017, à 13 heures, à Edmundston.