Cent ans de soins de santé en français à Moncton : fierté, célébrations et regard vers l’avenir

Moncton, le lundi 3 octobre 2022 – Il régnait un air de fête ce matin au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont à l’occasion de la présentation du logo et du lancement des activités visant à souligner le 100e anniversaire des soins de santé en français à Moncton. Le tout s’est déroulé en présence de nombreux membres du personnel et invités de marque.

L’idée de célébrer ce centenaire vient du Conseil des médecins du CHU Dr-Georges-L.-Dumont et de son président, Dr Luc Cormier. Un comité organisateur, sous la coprésidence de Dre Chantal Arsenault et de Gilles Beaulieu, a été mis sur pied avec la participation de la Fondation CHU Dumont, du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick, de l’Université de Moncton et du Réseau de santé Vitalité.

De gauche à droite : Dre Linda LeBlanc, vice-présidente du Conseil des médecins et des dentistes; Nadine Martin, directrice générale de la Fondation CHU Dumont; Dr Michel Landry, Directeur et doyen associé du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick; Brigitte Sonier-Ferguson, Vice-présidente principale – Performance, Mission universitaire et Stratégies; L’honorable Daniel Allain, ministre des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale; Dre Chantal Arsenault, coprésidente du Comité organisateur; Eric Larocque, directeurs des partenariats, Université de Moncton; et Gilles Beaulieu, coprésident du Comité organisateur

Une longue et riche histoire

Pour commencer, on a brossé un tableau de la longue et riche histoire des soins de santé en français à Moncton, dont les premiers jalons ont été posés lors de la fondation de l’Hôtel-Dieu de l’Assomption, en 1922, par la Congrégation des Sœurs de la Providence. C’est cent ans jour pour jour aujourd’hui, soit le 3 octobre 1922, qu’on accueillait le tout premier patient à ce nouvel hôpital de 17 lits de la rue Church. Les besoins d’agrandissement se sont rapidement fait sentir et c’est en 1928 qu’a eu lieu l’ouverture du nouvel hôpital Hôtel-Dieu, à l’emplacement actuel du CHU Dr-Georges-L.-Dumont; l’hôpital comptait alors 125 lits. Les Sœurs de la Providence ont dirigé cet hôpital avec vision et compassion jusqu’en 1967. « La communauté acadienne et francophone leur sera toujours reconnaissante d’avoir assuré l’accès à des soins de santé localement et en français », a dit M. Beaulieu, coprésident du comité organisateur. 

En 1967, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a acheté l’Hôtel-Dieu et annoncé la création du futur Hôpital régional Dr-Georges-L.-Dumont. L’hôpital a ouvert ses portes en 1975 et sa capacité d’accueil était de 273 lits. C’est à cette époque que la communauté laïque a pris la relève à la direction de l’hôpital. Au fil des ans, l’Hôpital régional Dr-Georges-L.-Dumont a connu une évolution remarquable en matière de services, d’effectifs, d’équipement de pointe et d’infrastructures. Chaque avancée a été obtenue à la suite de nombreuses démarches de la communauté auprès des instances gouvernementales. En 2010, l’hôpital a reçu la désignation de centre hospitalier universitaire et il est devenu le Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont.

Le CHU Dr-Georges-L.-Dumont compte maintenant 302 lits et offre, dans les deux langues officielles, des services de santé de base et des soins spécialisés et tertiaires à l’aide d’une technologie de pointe aux patients du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse.
Dans son allocution, Dre France Desrosiers, présidente-directrice générale du Réseau de santé Vitalité, a souligné l’importance de ce jalon dans l’histoire des soins de santé à Moncton. « Ce moment historique est l’occasion toute choisie de porter un regard sur le chemin parcouru, avec ses défis, mais surtout ses succès, et de nous propulser vers l’avenir, forts de l’expérience vécue et de la volonté collective de poursuivre sur la voie de l’amélioration des soins de santé en français dans la région. »

Pour sa part, le ministre des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale, l’honorable Daniel Allain, s’est dit enchanté des célébrations qui commencent aujourd’hui. « Le lancement des célébrations du 100e anniversaire est l’occasion de consolider les liens avec le personnel, les médecins, les infirmières et infirmiers et toute la communauté du Grand Moncton. En cette période de pandémie, il est crucial de soigner les patients, mais il faut également prendre soin du personnel. Les activités entourant le 100e viendront sûrement y contribuer de manière importante », a indiqué le ministre Allain.

Lors du lancement, en son nom et au nom de sa collègue l’honorable Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles, l’honorable Dominic LeBlanc, ministre des Affaires intergouvernementales, de l’Infrastructure et des Collectivités, a livré un message virtuel très touchant à l’ensemble des travailleurs de la santé et de la communauté du Grand Moncton. Le comité organisateur a tenu à remercier les ministres des deux paliers de gouvernement pour leur reconnaissance et leur soutien indéniable au fil des ans.

Logo et série d’activités pour souligner le centenaire

Le comité organisateur a dévoilé le logo du centenaire. Sous les thèmes « Rassembler, soigner et innover », le design du logo évoque l’évolution de l’établissement au fil du temps ainsi que son identité acadienne et francophone. 

Le comité organisateur souhaite mettre en valeur ces trois thèmes dans une série d’activités qui visent à célébrer le succès et les acquis de l’établissement. « Pour bien marquer notre fierté à l’occasion de ce centenaire, nous proposons un spectacle à la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, probablement en mai 2023 », a déclaré Dre Arsenault, coprésidente du comité organisateur. « Ce sera quelque chose de rassembleur et d’accessible à la communauté; nous voulons en faire un moment phare du centenaire. »

En outre, Dre Arsenault a interprété la chanson thème du centenaire, qu’elle a composée spécialement pour l’occasion. Selon elle, les anniversaires, en particulier un centième, sont de belles occasions pour réfléchir, dire merci aux travailleurs de la santé et célébrer. « Aujourd’hui, j’ai le cœur à la fête malgré les lourdeurs infligées au système de santé par la pandémie. On doit fêter le fait qu’on est encore debout après 100 ans et que l’avenir nous appartient », a t-elle déclaré.
En terminant, un colloque à l’Université de Moncton est également prévu au début de 2023. Face aux défis actuels et à venir dans le domaine des soins de santé, le comité organisateur souhaite retrousser ses manches et veiller à ce que le centenaire soit une occasion de penser à l’avenir et d’assurer le développement continu du CHU Dr-Georges-L.-Dumont. D’autres projets sont en gestation et seront annoncés au cours des prochains mois.