Un montant de 100 000 $ en subventions accordé dans le cadre de quatre projets de recherche : Le Réseau de santé Vitalité félicite les médecins et chercheurs

Moncton – Le 14 mai 2019 – Le Réseau de santé Vitalité tient à féliciter ses médecins et chercheurs ainsi que leurs collègues de l’Université de Moncton qui ont obtenu des subventions pour réaliser quatre projets de recherche distincts.

Un montant de 25 000 $ a été accordé pour chaque projet dans le cadre du programme de financement de recherche en santé DUO. Chaque demande de financement a été évaluée par un comité de trois évaluateurs indépendants au moyen d’un processus similaire à celui utilisé par les Instituts de recherche en santé du Canada. Les fonds attribués pour les projets viennent du programme de développement de la recherche du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick.

Le Réseau félicite les récipiendaires suivants pour leur travail de recherche en santé :

  • Le Dr Rodney Ouellette, président et directeur scientifique de l’Institut atlantique de recherche sur le cancer, et M. Gabriel Wajnberg, chercheur postdoctoral de l’Institut atlantique de recherche sur le cancer, ainsi que le Prof. Moulay Akhloufi, de l’Université de Moncton, pour le projet « Apprentissage multi-omique profond par intelligence artificielle pour la détection et le suivi du cancer ».
  • Le Dr Nicholas Finn, hémato-oncologue au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, et le Prof. Gilles Robichaud, de l’Université de Moncton, pour le projet « Caractérisation des ARNs circulaires de l’oncogène Pax-5 dans les leucémies lymphocytaires chroniques (LLC) ».
  • La Dre Ludivine Witkowski, spécialiste en neurologie au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, ainsi que le Prof. Luc Boudreau et le Prof. Mohamed Touaibia, de l’Université de Moncton, pour le projet « Régulation de l’activation plaquettaire chez les gens atteints de la sclérose en plaques ».
  • Le Dr Gabriel Girouard, microbiologiste au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, le Dr Marc Dorval, néphrologue, le Dr Ihssan Bouhtiauy, chef clinique de la section de biochimie au Réseau de santé Vitalité, ainsi que le Prof. Mathieu Bélanger, de l’Université de Moncton, pour le projet « La procalcitonine en insuffisance rénale terminale sous hémodialyse : une exploration de sa valeur comme biomarqueur ».

Voici un descriptif des quatre projets de recherche :

Apprentissage multi-omique profond par intelligence artificielle pour la détection et le suivi du cancer

L’émergence de nouvelles techniques en intelligence artificielle a mené à des progrès impressionnants dans divers domaines de recherche, notamment dans le domaine médical. Ces avancées sont principalement attribuables à l’apprentissage profond (« deep learning ») et aux réseaux de neurones profonds.

L’objectif du projet proposé est de développer des algorithmes d’apprentissage profond avec des données multi-omiques pour la détection et le suivi du cancer. Ce projet de collaboration entre le groupe de recherche en perception, robotique et intelligence machine (PRIME) du Département de l’informatique de l’Université de Moncton et l’Institut atlantique de recherche sur le cancer permettra de mettre à profit des expertises complémentaires en intelligence artificielle et en omiques au sein du Réseau de santé Vitalité. Les développements dans le cadre de ce projet pourraient aider à surmonter des défis dans l’analyse de grandes quantités de données provenant de sources de biomarqueurs multiples. Les résultats pourraient avoir des retombées dans le cadre de la médecine personnalisée.

Caractérisation des ARNs circulaires de l’oncogène Pax-5 dans les leucémies lymphocytaires chroniques (LLC)

Ce projet permettra d’étudier les gènes (oncogènes) qui gouvernent le développement et la progression des cancers. L’un des oncogènes beaucoup étudié est l’oncogène Pax-5. Une dérégulation de l’expression de Pax-5 mène à une surcroissance cellulaire et à l’inhibition de la mort des cellules cancéreuses, notamment chez les leucémies lymphocytaires chroniques (LLC). Récemment, on a identifié des ARN circulaires (ARNcirc) du gène Pax-5. Ces observations sont inhabituelles étant donné que ceux-ci sont normalement linéaires. Les recherches sur d’autres ARNcirc démontrent que ceux-ci sont de puissants régulateurs de l’expression de gènes et ceci dans plusieurs maladies, notamment les cancers. Dans cette étude, on propose l’hypothèse que les ARNcirc de Pax-5 sont impliqués dans les LLC.

Le but de l’étude est donc d’élucider les rôles des ARNcirc de Pax-5 dans les processus menant au développement et à la progression des LLC. L’étude aidera à mieux comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires de cette pathologie pour développer des stratégies thérapeutiques et diagnostiques efficaces contre cette maladie incurable.

La procalcitonine en insuffisance rénale terminale sous hémodialyse : une exploration de sa valeur comme biomarqueur

Le projet de recherche ProcIRT(HD) vise à valider l’étendue des niveaux sériques de procalcitonine (PCT) et ses facteurs déterminants chez les patients atteints d’insuffisance rénale terminale nécessitant l’hémodialyse. Le dosage de PCT est un test diagnostique pronostique rapide, fiable et très utile pour la prise en charge et le traitement des infections bactériennes de la population générale depuis plus de 20 ans. Il semble cependant que l’insuffisance rénale ait des effets encore méconnus sur le niveau basal de PCT, diminuant sa valeur dans la population atteinte d’insuffisance rénale.

Le projet vise à augmenter les connaissances sur la PCT dans la maladie rénale pour améliorer la qualité des soins et diminuer l’importante morbidité/mortalité infectieuse des patients atteints d’insuffisance rénale. Le projet est un effort de collaboration entre les services de néphrologie, de microbiologie et de biochimie et le Bureau d’appui régional à la recherche du CHU Dr-Georges-L-Dumont ainsi que le Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick.

Régulation de l’activation plaquettaire chez les patients atteints de la sclérose en plaques

La sclérose en plaques (SP) est une maladie neuro-inflammatoire qui touche environ 100 000 Canadiens, principalement des femmes. Bien que la cause exacte de la SP reste inconnue, il est clair que la pathologie de la SP implique plusieurs types cellulaires, incluant les plaquettes. Dans la SP, les plaquettes activées libèrent abondamment de petites particules nommées microparticules (PMP). Les PMP peuvent contribuer à l’aggravation des symptômes liés à la SP, car elles participent activement à la promotion de l’inflammation.

Dans le cadre du projet, on étudiera la possibilité de prévenir la libération de ces PMP dans le sang pour ainsi diminuer leur présence dans le sang de gens atteints de la SP. Pour ce faire, on développera de nouvelles molécules ciblant des voies inflammatoires connues de la plaquette, en particulier la 12-lipoxygénase. On utilisera diverses approches telles que des échantillons cliniques de patients atteints de la SP ainsi qu’un modèle murin de SP afin de vérifier le potentiel thérapeutique de ces nouvelles molécules.