Excellence des soins et des services de santé mentale : l’organisation et le fonctionnement du Centre Hospitalier Restigouche seront revus
Campbellton, le lundi 27 mars 2017 – À la suite d’une démarche d’évaluation de la qualité des services de santé mentale offerts au Centre Hospitalier Restigouche, le Réseau de santé Vitalité entend donner suite à une série de recommandations formulées par un expert indépendant et qui visent à arrimer les façons de faire de l’établissement aux meilleures pratiques qui prévalent en santé mentale au Canada, à maximiser l’utilisation de ses ressources et à améliorer l’accessibilité à ses services.
Analyse complète et rigoureuse
Rappelons qu’en janvier 2017, la direction du Réseau a confié à un consultant externe le mandat de faire un état de la situation pour alimenter ses stratégies et ses plans d’action en vue de maintenir l’excellence, la qualité et la sécurité des soins attendus dans un milieu de psychiatrie tertiaire et légale. Selon le président-directeur général, M. Gilles Lanteigne, une méthodologie rigoureuse d’analyse de cas a été utilisée. « Le travail a été basé sur des entrevues, la revue de la documentation et l’observation sur place. Plus de 180 personnes ont été rencontrées lors de séances de groupe et près de 130 lors d’entretiens individuels », a-t-il déclaré. « Nos partenaires externes ont également fait partie de la démarche, dont le ministère de la Santé qui nous appuie entièrement dans cet exercice », a-t-il poursuivi. L’objectif du Réseau est clair, soit de positionner le Centre Hospitalier Restigouche parmi les centres de traitement canadiens les plus avant-gardistes dans le domaine de la santé mentale.
Diagnostic clair et recommandations ciblées
Le rapport du consultant précise que des initiatives louables ont été amorcées dans le passé afin de développer des services orientés vers le rétablissement des patients. Toutefois, force est de constater que beaucoup reste encore à faire, de sorte que la prestation des services, le travail en équipe interdisciplinaire, les services médicaux et le climat de travail se sont progressivement détériorés. Le rapport d’analyse propose un peu plus d’une trentaine de recommandations à l’intention de la direction du Réseau, de la direction du Centre Hospitalier Restigouche et de la direction médicale.
Direction du Réseau
Les recommandations à l’intention de la direction du Réseau touchent notamment
- les démarches devant être privilégiées pour la mise en place d’un centre d’excellence et d’un réseau de services intégrés,
- la création officielle d’un comité des patients et
- la nomination d’un représentant des patients.
Direction du Centre Hospitalier Restigouche
En ce qui a trait à la direction du Centre Hospitalier Restigouche, les principales recommandations sont orientées sur
- le développement d’une cogestion médico-administrative,
- la mise en œuvre d’un modèle de soins orienté sur la réadaptation et le rétablissement,
- la participation accrue du patient et de sa famille dans les soins,
- la clarification des rôles et des responsabilités des divers pourvoyeurs de soins et
- la coordination du continuum des soins avec le secteur des soins primaires et de l’hébergement.
Organisation médicale
Au niveau de l’organisation médicale, les principales recommandations touchent
- la mise à jour des règlements et des politiques qui régissent la pratique médicale,
- la mise en place de mécanismes d’évaluation de la pratique médicale,
- une plus grande implication des psychiatres dans l’équipe interdisciplinaire et auprès des patients hospitalisés dans les unités de soins,
- la mise en œuvre d’un protocole standardisé pour l’unité d’évaluation, et
- une participation accrue des psychiatres au Centre de santé mentale communautaire de même qu’une plus grande collaboration avec les partenaires régionaux et provinciaux.
Les recommandations seront mises en œuvre
Le Réseau accueille très favorablement le rapport d’analyse et l’ensemble de ses recommandations. Selon le président-directeur général, les constats dégagés et les recommandations formulées touchent directement au cœur du problème. « Nous avons bien l’intention de travailler avec le personnel soignant, le personnel de soutien et les médecins de l’établissement, de même qu’avec nos autres partenaires gouvernementaux et communautaires, afin de mettre en œuvre les recommandations du rapport. Nous sommes conscients que certains changements vont prendre du temps, mais nous devons émerger définitivement d’une culture asilaire, principalement orientée sur l’internement, afin d’évoluer rapidement vers une culture de soins et de services de santé mentale axée sur le rétablissement et l’appui à un projet de vie pour chaque patient », a-t-il conclu.