Centre Hospitalier Restigouche : transformations entamées avant l’enquête de l’Ombud
Bathurst, le jeudi 7 février 2019 – Le Réseau de santé Vitalité est d’avis que le Centre Hospitalier Restigouche (CHR) à Campbellton possède un historique qui a été marqué par plusieurs périodes troubles, comme divulgué dans le dernier rapport de l’Ombud récemment rendu public. Toutefois, en décembre 2016, le Réseau a entrepris une transformation radicale du CHR dans le but de transiger d’une culture asilaire à un milieu de soins tertiaires modernes, pourvus de services hautement spécialisés et de grande qualité.
Selon le président directeur-général du Réseau de santé Vitalité, M. Gilles Lanteigne, « Depuis la fin de l’année 2016, tous les niveaux du Réseau, allant du Conseil d’administration à l’équipe de leadership administratif, clinique et médical, ont démontré un engagement indéfectible dans le processus de transformation du CHR. Bien entendu, il s’agit d’un processus complexe et de longue haleine qui nécessite des efforts assidus sur le long terme ».
A titre d’exemple, M. Lanteigne cite l’embauche de deux experts indépendants et de renoms qui a été amorcée dès l’automne 2016. « Leur but était de faire un état de situation du CHR et faire les recommandations nécessaires sur l’organisation et son fonctionnement afin d’alimenter les stratégies et les plans d’action qui nous permettrait d’améliorer l’excellence, la qualité et la sécurité des soins et services attendus dans un milieu de soins tertiaires », a-t-il expliqué.
M. Lanteigne précise qu’un processus complexe et exhaustif a été utilisé par les deux consultants pour l’élaboration des recommandations au Réseau. « Une méthodologie d’analyse de cas a été utilisée, basée sur des entrevues en profondeur, la revue de documentation et l’observation directe sur les unités de soins. Plus de 180 personnes ont été rencontrées en séances générales et près de 130 personnes ont été vues en entrevue individuelle. L’analyse de plusieurs dossiers cliniques des patients a aussi été réalisée» .
« Tous les niveaux internes ont été rencontrés de même que les partenaires externes du secteur des soins primaires, les représentants du Ministère de la Santé, du Tribunal en santé mentale et de la Défense des droits des malades psychiatriques », a spécifié le PDG.
Du côté du Conseil d’administration du Réseau, celui-ci confirme son appui indéfectible. « Dès que nous avons été mis au courant de la situation du CHR, l’ensemble du Conseil a épaulé sans réserve les démarches visant à mettre fin à la culture archaïque qui ne représente en rien la mission et les valeurs véhiculées par le Réseau », a déclaré Michelyne Paulin, présidente du Conseil d’administration.
Selon Dre France Desrosiers, vice-présidente aux Services médicaux, à la Formation et à la Recherche, bien que beaucoup de travail reste à accomplir, les progrès réalisés sont probants. « Le Réseau a procédé à de nombreux changements de personnel en commençant par celui des postes de leadership médical et administratif. Il en a été de même au niveau du personnel médical, du personnel soignant et de soutien. À titre d’exemple, le Réseau a embauché un nouveau psychiatre légiste en 2018, attend l’arrivée d’un deuxième en juillet 2019 et a signé une entente avec un autre dont l’arrivée est prévue pour l’automne 2020 » , a-t-elle mentionné.
Le rôle et les tâches de plusieurs catégories d’employés ont été redéfinis dans le cadre d’une réorganisation du travail afin de mettre en œuvre un modèle de soins multidisciplinaire. Dix infirmières du CHR ont également obtenu une certification de spécialité psychiatrique par l’Association des infirmières et infirmiers du Canada.
Bien que des défis persistent, et malgré la pénurie d’effectifs, le Réseau est toujours en mesure d’assurer la livraison sécuritaire des services au CHR. « De nombreuses personnes ont été intégrées dans la communauté, la gestion de crises (codes blancs) s’est grandement améliorée et la congestion régulière de l’unité d’évaluation en psychiatrie légale est à présent chose du passé », a confié Gilles Lanteigne.
« D’autres changements importants découlant des rapports des experts externes au niveau de la direction du Réseau, du CHR, de la pratique médicale et clinique et enfin de la programmation viennent confirmer que cette transformation est sur la bonne voie et en diapason avec nos valeurs », a conclu le PDG du Réseau.