Montant de 150 000 $ en subventions accordé dans le cadre de six projets de recherche
Réseau de santé Vitalité, le 26 avril 2023 – Le Réseau de santé Vitalité, le Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick et la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick tiennent à féliciter les chercheurs qui ont obtenu des subventions pour réaliser six projets de recherche (25 000 $ chacun).
Le financement de ces six projets est accordé dans le cadre du Programme de financement de la recherche en santé DUO, qui vise à rendre disponibles les fonds de recherche pour faciliter les collaborations entre chercheurs et cliniciens.
Depuis l’année dernière, le programme est régi par une entente de contribution tripartite incluant le Réseau de santé Vitalité, le Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick et la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick.
Les trois partenaires du programme DUO ont le plaisir de féliciter les récipiendaires suivants pour leur travail de recherche en santé :
- Nadia Bouhamdani PhD, Spécialiste Clinique au Programme Provincial de Génétique Médicale du Centre Hospitalier Universitaire Dr-Georges-L.-Dumont, Dre Mouna Ben Amor, Généticienne médicale au Centre Hospitalier Universitaire Dr-Georges-L.-Dumont, Dominique Comeau, Consultante en recherche clinique au Réseau de santé Vitalité pour le projet « Le développement d'outils de génomique fonctionnelle pour l'amélioration des diagnostics des patients du Nouveau-Brunswick ».
- Dre Anick Lang, interniste au Réseau de Santé Vitalité, Pr Saïd Mekary, Professeur agrégé au Département de médecine de famille et médecine d’urgence de l’Université de Sherbrooke, Tina Emond, Chef de secteur Sciences infirmière à l’Université de Moncton, pour le projet « Le rôle d’un programme communautaire d’activité physique auprès des francophones minoritaires du Nouveau-Brunswick : Pouvons-nous adapter le cerveau à l’aide d’activité physique ».
- Chad Doucet, Directeur administratif des Services cliniques et de la Pratique professionnelle au Réseau de santé Vitalité, Pre Stéphanie Maillet, Professeure adjointe au Département d’administration de la Faculté d’administration de l’Université de Moncton, Pre Ann Rhéaume, Professeure à l’École de science infirmière de la Faculté des sciences de la santé et des services communautaires de l’Université de Moncton, pour le projet « L'impact progressif du choc de la réalité professionnelle sur le stresse vécu, la santé psychologique et l'intention de quitter des étudiantes infirmières francophones : étude longitudinale mixte ».
- Tamika Bergeron, Kinésiologue au Réseau de santé Vitalité, Pr Grant Handrigan, Professeur à l’École de kinésiologie et de loisir de la Faculté des sciences de la santé et des services communautaires de l’université de Moncton, Monique Dufour-Doiron, kinésiologue et gestionnaire pour le Réseau de santé Vitalité, Pre Chantal Brun, Professeur à l’École de kinésiologie et de loisir de la Faculté des sciences de la santé et des services communautaires de l’université de Moncton, pour le projet « Évaluation de la validité de construit et de la fiabilité inter-évaluateurs d'une version française du questionnaire « Activity-mesure for post acute care - 6 clicks » (AM-PAC) ».
- Dre Ludivine Chamard-Witkowski, Neurologue clinicienne chercheuse au Centre Hospitalier Universitaire Dr-Georges-L.-Dumont, Pr Luc Boudreau, Professeur au Département de chimie et biochimie de la Faculté des sciences de l’Université de Moncton, Pr Gilles Robichaud, Professeur au Département de chimie et biochimie de la Faculté des sciences de l’Université de Moncton, pour le projet « Biomarqueurs sanguins dans le syndrome post-COVID19 : diagnostic, évolution, pronostic ».
- Dr Rodney Ouellette, Directeur médical du laboratoire de génétique moléculaire du Centre Hospitalier Universitaire Dr-Georges-L.-Dumont, Pr Marc Surette, Professeur au Département de chimie et biochimie de la Faculté des sciences de l’Université de Moncton, Dr Alexi Surette, Pathologiste au Réseau de Santé Vitalité, pour le projet « Analyse du microenvironnement des tumeurs CPNPC des patients répondeurs et non-répondeurs à l'immunothérapie ».
Voici un descriptif des six projets de recherche :
Le développement d'outils de génomique fonctionnelle pour l'amélioration des diagnostics des patients du Nouveau-Brunswick.
Les modifications ou les variantes génétiques de l'ADN peuvent entraîner le développement de maladies. Cependant, l'impact de certains variants sur le développement de maladies reste inconnu ; ces variants génétiques sont appelés variants de signification inconnue (VUS). Ces VUS peuvent être classés comme bénins (ne causant pas de maladie) ou pathogènes (causant des maladies) et peuvent être confirmés à l'aide d'outils de recherche fondamentale, notamment des outils de culture cellulaire et de modification génétique. Cette application DUO vise à développer des outils qui seront utilisés pour l'étude et la reclassification systématique des VUS. Les objectifs de ce projet sont les suivants (1) le développement d'une méthode pour générer des modèles cellulaires à partir de la peau en utilisant des outils de modification génétique, et (2) une preuve de concept pour les outils développés avec un cas clinique dans lequel l'investigation moléculaire a révélé un VUS. Cela permettra de démontrer le bon fonctionnement des outils génétiques développés à l'aide d'un cas clinique d'un patient suspecté d'être atteint d'une maladie rare. Ce projet réunira donc des compétences en recherche clinique et fondamentale/ biochimique et améliorera le diagnostic et les soins apportés aux patients du Nouveau-Brunswick et à leurs familles.
Le rôle d’un programme communautaire d’activité physique auprès des francophones minoritaires du Nouveau-Brunswick : Pouvons-nous adapter le cerveau à l’aide d’activité physique
Comparativement aux anglophones, les francophones vivant dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick sont plus nombreux à présenter des profils de santé générale moins bons que ceux des personnes vivant dans les régions majoritairement anglophones. Des stratégies durables de prévention et de gestion en milieu rural sont donc nécessaires pour remédier aux disparités en matière de santé entre les personnes âgées francophones vivant en milieu rural et leurs homologues anglophones. L'amélioration des comportements de vie saine, comme la participation à un programme d'activité physique régulière, est généralement associée à des améliorations de la fonction physique et de la cognition chez les personnes âgées. Une cible logique pour remédier à ces inégalités est de faciliter l'adoption de l'activité physique chez les aînés francophones vivant dans les régions du nord-ouest du Nouveau-Brunswick. En ciblant ce comportement, il est possible d'aider à surmonter les problèmes de santé auxquels font face les francophones vivant en milieu rural. Les objectifs de ce projet sont les suivants : 1) Engager les partenaires et les membres de la communauté dans l'élaboration et la prestation d'un programme d'activité physique de 13 semaines dans les régions rurales francophones mal desservies, 2) Adopter une approche inclusive pour encourager et faciliter l'engagement des membres de la communauté provenant de groupes mal desservis, qui peuvent prendre part à un programme d'activité physique et 3) Comprendre le rôle d'un programme d'activité physique communautaire sur le bien-être physique et cognitif des francophones vivant dans le Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick.
L'impact progressif du choc de la réalité professionnelle sur le stress vécu, la santé psychologique et l'intention de quitter des étudiantes infirmières francophones : étude longitudinale mixte
La pénurie de personnel infirmier au Nouveau-Brunswick a amené le réseau de santé Vitalité à cibler les étudiants en soins infirmiers comme groupe de recrutement stratégique. Cependant, les étudiantes en soins infirmiers semblent vivre un choc de réalité lors de leur transition sur le marché du travail, particulièrement lors de leurs stages cliniques. Paradoxalement, ce choc de la réalité est l'un des facteurs qui contribuent au taux de roulement élevé des infirmières débutantes. Des études suggèrent que les étudiants en soins infirmiers subissent des niveaux élevés de stress en raison du programme d'études exigeant et des stages cliniques difficiles. Par conséquent, la transition vers le monde professionnel par le biais des stages cliniques peut avoir un impact négatif sur leur santé psychologique et leur intention de poursuivre leur programme de soins infirmiers.
Cette étude longitudinale à méthodes mixtes vise à évaluer l'impact progressif de ce choc de réalité sur le stress ressenti, la santé psychologique et l'intention d'abandonner chez les étudiants en soins infirmiers après leur stage clinique. L'étude permettra à Vitalité et à l'école de sciences infirmières de mieux comprendre les facteurs qui contribuent au roulement et à la rétention de ces futurs professionnels.
Évaluation de la validité de construit et de la fiabilité inter-évaluateurs d'une version française du questionnaire « Activity-mesure for post acute care - 6 clicks » (AM-PAC)
La promotion de la mobilité et de l'activité physique est de plus en plus reconnue comme des aspects fondamentaux de notre vie quotidienne qui contribuent à notre santé et à notre bien-être. Récemment, une campagne populaire sur les médias sociaux a mis en lumière la nécessité de promouvoir une plus grande mobilité chez les patients hospitalisés, ce qui a mené à la mise en œuvre de programmes de mobilisation dans divers réseaux de soins de santé, dont le Réseau de santé Vitalité. Essentiellement, le programme de mobilisation consiste à ce que des kinésiologues visitent les patients dans leur chambre et les encouragent à faire des activités de mobilité comme la marche.
L'objectif de ce projet est d'évaluer le programme de mobilisation du Réseau de santé Vitalité, en mettant l'accent sur l'outil AM-PAC utilisé pour mesurer les capacités actuelles des patients et guider l'intervention clinique. Le projet propose d'abord de traduire le questionnaire en français, de le valider et d'en évaluer la fiabilité lorsqu'il est administré par des kinésiologues et, enfin, d'étudier comment le programme de mobilisation peut influer sur la durée du séjour des patients à l'hôpital.
En résumé, le projet vise à évaluer l'impact du programme de mobilisation du Réseau de santé Vitalité sur la mobilité et l'activité physique des patients, l'outil AM-PAC servant de guide à l'intervention clinique. Le projet vise également à étudier l'impact potentiel du programme sur la durée du séjour hospitalier des patients, soulignant l'importance de la promotion de la mobilité dans les établissements de soins de santé.
Biomarqueurs sanguins dans le syndrome post-COVID19 : diagnostic, évolution, pronostic
Le syndrome post-COVID-19, également connu sous le nom de long COVID, fait référence aux effets à long terme de COVID-19. Les symptômes sont hétérogènes et comprennent la fatigue, les troubles cognitifs, l'anxiété, la dépression, la toux, l'essoufflement, les symptômes digestifs, etc. Le diagnostic est difficile à poser, car le mécanisme n'est pas clair. Une explication possible est une inflammation de bas grade qui persiste longtemps après l'infection aiguë, tandis qu'une autre hypothèse suggère une dégénérescence neuronale post-infectieuse.
Il est nécessaire de disposer de biomarqueurs sanguins pour affiner le diagnostic, comprendre la physiopathologie et l'évolution de ce nouveau syndrome, et développer des marqueurs pronostiques. C'est pourquoi nous proposons une analyse sanguine innovante chez les personnes atteintes du syndrome post-COVID-19. Les objectifs de l’étude sont les suivants :
- Mesurer les marqueurs de l'inflammation, la lyse neuronale et les microARN chez 50 personnes atteintes du syndrome post-COVID-19 par rapport au groupe témoin.
- Suivre l'évolution de ces marqueurs après une période de 10 semaines.
- Corréler ces marqueurs avec les résultats des tests neurocognitifs et leur évolution.
L’équipe est composée d'un chercheur clinicien neurologue, de deux biochimistes, d'un coordinateur de recherche, de deux patients partenaires, de quatre étudiants en médecine et du soutien du département de recherche de Vitalité.
Analyse du microenvironnement des tumeurs CPNPC des patients répondeurs et non-répondeurs à l'immunothérapie
Le système immunitaire nous protège normalement contre le cancer, mais il arrive que l'immunité soit bloquée, ce qui permet au cancer de progresser. L'immunothérapie est un nouveau traitement qui libère le système immunitaire pour combattre le cancer. Elle a permis de traiter avec succès des cancers agressifs pour lesquels peu d'options thérapeutiques étaient disponibles. Cependant, certains patients ne répondent pas à l'immunothérapie, d'où la nécessité de mieux comprendre les facteurs qui influencent la réponse au traitement.
Les vésicules extracellulaires (VE) libérées par les cellules tumorales et immunitaires peuvent être isolées du sang des patients et fournir des informations sur l'environnement tumoral. En utilisant des échantillons de sang de patients atteints de cancer du poumon avant leur traitement, plusieurs composants immunitaires fortement corrélés avec une réponse positive ou négative à l'immunothérapie ont été identifiés dans les VE. Parmi ces composants, le gène ALOXS5 (codant pour l'enzyme 5-LO) joue un rôle important dans la réponse immunitaire.
Les auteurs proposent de corréler leurs résultats sur les EV avec une étude sur les tumeurs des mêmes patients afin de mieux comprendre les types de cellules immunitaires présentes dans ces deux groupes de patients et quelles sont les cellules qui produisent la 5-LO. Ils pensent que cela conduira à de nouvelles combinaisons thérapeutiques pour surmonter l'échec du traitement par immunothérapie.